Tuesday, May 19, 2015

Médium large | ICI Radio-Canada Première

Médium large | ICI Radio-Canada Première:



LES MEILLEURS MOMENTS : ÉMISSION DU MARDI 19 MAI 2015

Société

Le doctorat, plus juste pour les chercheurs ou les profs d'université

Des finissants en toges et mortiers
Des finissants en toges et mortiers     Photo : iStock
De moins en moins de finissants qui obtiennent un doctorat font carrière dans le milieu universitaire ou de la recherche. Les doctorants se dirigent plutôt vers le monde des affaires, des organisations gouvernementales ou des organismes à but non lucratif. Catherine Perrin discute de ces nouvelles réalités avec la doyenne de la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l'Université Laval, Marie Audette, l'étudiante Léa Clermont-Dion, le professeur de philosophie Jocelyn Maclure et le journaliste Martin Primeau. 
 
Favoriser l'indépendance 
Marie Audette estime la chute du nombre de doctorants employés par le milieu universitaire à environ 15 %. Selon elle, il faut prendre ce constat déprimant comme une occasion de changement. « Il faut d'abord continuer de bien faire ce qu'on fait bien. Ce qui caractérise nos diplômés du doctorat, c'est que ce sont des gens indépendants, souligne-t-elle. On doit amener nos étudiants du doctorat à développer des compétences qui sont transférables vers le milieu de l'emploi. » 
 
L'importance de se démarquer 
Jocelyn MacLure rappelle que la difficulté de cheminer dans le milieu universitaire ne date pas d'hier pour les détenteurs de doctorat dont il fait lui-même partie. « On savait que si l'on prenait cette voie-là, il fallait se démarquer », se souvient-il. De ceux qui faisaient partie de sa cohorte de doctorants en philosophie, il mentionne que certains sont devenus conseillers en éthique, gestionnaires d'organismes gouvernementaux, éditeurs, consultants en gestion, etc. 
 
Détenteur d'un doctorat en biologie cellulaire, Martin Primeau savait déjà qu'il risquait de se diriger vers les médias au moment de faire ses études. « Il ne faut pas penser à obtenir un emploi. On peut aussi créer son propre emploi, devenir entrepreneur », dit-il. 
 
Pour l'amour de la pensée 
Auteure et intervenante médiatique bien connue, Léa Clermont-Dion entreprend cette année son doctorat en idées politiques sans trop se soucier des perspectives d'emploi. Elle reconnaît que sa démarche est idéaliste. « J'ai vraiment le goût de la vie intellectuelle. J'aimerais contribuer au débat et à l'esprit critique de la société en intégrant une forme de théorie pratique, affirme-t-elle. Ça peut se faire aussi, contribuer au monde des idées à travers d'autres moyens. La créativité, pour moi, c'est extrêmement important. » 
 
Le colloque Future Humanities: Transforming Graduate Studies for the Future of Canada aura lieu jeudi et vendredi à l'Université McGill, à Montréal.

No comments:

Post a Comment